Sanitaire - Grand gibier
29/10/2024  /  Grand gibier

Enfouissement des déchets issus de la chasse du grand gibier

Le projet d’implantation d’une fosse d’enfouissement des déchets issus de la chasse au grand gibier sur un territoire de chasse doit être élaboré en concertation avec le Maire de le Commune et sous réserve de consentement du propriétaire de la parcelle.

Les éléments techniques mentionnés dans cette fiche sont issus d’une étude1 réalisée par la Fédération Régionale des Chasseurs d’Occitanie et la Fédération Nationale des Chasseurs. Elle a abouti à une liste de préconisations pour réaliser un bon enfouissement, en l’état actuel des connaissances.

Détermination du site
Au-delà d’un volume de déchets correspondant à 2-3 sangliers ou chevreuils à la fois, nous vous recommandons d’enfouir les déchets de l’association de chasse dans une fosse:
- sur un terrain où vous avez l’autorisation du propriétaire ;
- sur un terrain avec une pente inférieure à 7 % ;
- hors zones humides ou inondables ;
- hors périmètre de protection des eaux potables ou de passage de réseaux souterrains (renseignements auprès de la mairie) ;
- à plus de 100 m d’un cours d’eau, d’un plan d’eau ou d’un captage d’eau pour usage domestique ;
- à plus de 200m des habitations ;
- à plus de 50m d’un chemin communal ou de randonnée (mais pas trop éloigné d’une route permettant l’accès d’une pelle mécanique pour le creusement de la fosse !) ;
- à plus de 50m des bâtiments d’élevage ;
- empêcher l’accès de la fosse aux animaux (grillage autour…).
-Si une fosse de taille raisonnable (jusqu’à 10m de long x 1,2m de large x 1,3m de profondeur) est remplie avant la fin de la période de chasse, cela signifie que la quantité de sous-produits correspondant au tableau de chasse devient trop importante. Il est alors préférable de trouver une autre solution comme faire appel à un équarrisseur

Réalisation de la fosse
Une tranchée de 1 m de large, sur 10 m de long et 1,2 m de profondeur est creusée. Le remblai est laissé sur le sol tout le long de la tranchée de façon à ce que la terre puisse être facilement déposée sur les déchets. L’ensemble de ce site est clôturé afin de renforcer la sécurité humaine et de le protéger de la visite de petits carnivores. Un panneau informant le public sur le site et l’interdiction d’y pénétrer, est installé.

Utilisation de la fosse
La fosse se remplit dans la longueur : le remplissage commence à une extrémité et se poursuit jusqu’à la fermeture complète de la tranchée.
Un dépôt de sous-produits est recouvert soit de compost végétal soit de terre sur une épaisseur de 30 à 50 cm. Si la profondeur est suffisante, un 2ème dépôt peut avoir lieu par-dessus. Lorsque la profondeur de la fosse est à peu près comblée, de la terre est déposée de façon à former un monticule au-dessus du niveau du sol afin d’éviter tout dépôt supplémentaire.
Afin de limiter le remplissage par l’eau de pluie entraînant un risque d’infiltration, ainsi que la fréquentation par les oiseaux (Corvidés, rapaces…) des tôles peuvent être mises sur les tranchées pour les couvrir.

25/06/2024  /  Grand gibier

Point de situation sanitaire Peste Porcine Africaine en Europe au 17/06/2024

Les informations présentées dans cette note sont tirées du Bulletin de Veille Sanitaire Internationale de la Plateforme ESA, publié chaque semaine et consultable à l’adresse suivante : https://www.plateforme-esa.fr/page/bulletin-hebdomadaire-de-veille-sanitaire-internationale . Ce document fait un point sur la situation générale en Europe, puis fait un focus sur la situation en Italie et en Allemagne, les deux pays limitrophes de la France, et sur la Suède, où des cas de PPA sur sangliers sauvages ont été détectés en 2023 et où la situation semble désormais stabilisée.

France

Il n’y a toujours aucun cas ou foyer déclaré en France au 30/04/2024.

Le Bas-Rhin est rapidement repassé au niveau de surveillance 2A à la suite de l’absence de détection de cadavre de sanglier positif à la PPA autour du foyer allemand proche de la frontière de mai 2022.

Les départements frontaliers de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Alpes Maritimes, Alpes de Haute Provence et Hautes Alpes) sont en niveau 2B, c’est-à-dire que la surveillance y est renforcée par la volonté de collecter le plus de sangliers possibles dans la zone frontalière de l’Italie. Pour cela, des chasseurs, collecteurs de terrains ont été formés à la biosécurité renforcée et un réseau de collecte a été organisé. Cette surveillance renforcée se traduit par une nette augmentation des cadavres de sangliers collectés localement. Un bilan de la chasse au sanglier est réalisé à mi saison et en fin de saison par les FDC concernées en lien avec la Fédération Régionale des Chasseurs de PACA afin de suivre les prélèvements réalisés dans les communes les plus proches de la frontière.

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22/02/2024  /  Grand gibier

Maladie d 'Aujeszky : comment mieux protéger les chiens ?

Tout le monde chez les chasseurs connait la maladie d’Aujesky et craint pour ses chiens car la mortalité, si l’un de ses compagnons est contaminé, est proche de 100% !

Aujourd’hui, seul le vaccin AUSKIPRA BK ® est utilisé pour vacciner les chiens mais c’est un vaccin porcin qui n’a pas été étudié chez les chiens.

Aussi, à la suite de plusieurs mortalités de chien de chasse au sanglier, une étude portant sur la vaccination de ces chiens par ce vaccin AUSKIPRA BK ® a été initiée dans le département de l’Aube fin 2021 et les premiers résultats sont connus.

Cette étude, pilotée par la FNC, visait à évaluer chez les chiens les effets indésirables éventuels et à mesurer l’efficacité de ce vaccin mis sur le marché. Elle a été menée par la Fédération nationale des chasseurs en lien avec l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire, le Laboratoire National de Référence pour Aujeszky (ANSES), l’Ecole Vétérinaire de Nantes (Oniris), l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort, le Laboratoire Départemental d’Analyses Vétérinaires de l’Aube et la Fédération départementale des chasseurs de l’Aube.

Cette étude démarrée à l’automne 2021 a duré 2 ans durant lesquels 160 chiens de chasseurs au sanglier ont été vaccinés avec cet AUSKIPRA BK © et suivis. Elle s’est tenue dans des zones où il a été vérifié que le virus circule activement chez les sangliers.

Les résultats de cette étude montrent que ce vaccin entraîne bien une production d’anticorps chez les chiens. Cependant, ces anticorps ne semblent pas capables de neutraliser le virus de façon importante et durable. Il faudra maintenant explorer la protection qu’il confère par la voie de l’immunité cellulaire afin de pouvoir conclure plus précisément. Enfin, aucun des chiens de l’étude n’a présenté d’effets indésirable grave pouvant être relié directement à la vaccination.  

Cette étude qui visait à mesurer la protection conférée par la production d’anticorps, mérite donc d’être poursuivie afin de mesurer l’activation de l’immunité cellulaire par ce vaccin. Cela permettra de pouvoir conclure plus précisément sur la protection des chiens par le vaccin AUSKIPRA BK ®.  Ce deuxième volet est actuellement en cours d’exploration.

Pour Willy Schraen, président de la FNC : « Depuis quelques années, le nombre de signalements de chiens de chasse morts de maladie d’Aujeszky a fortement augmenté même si ces cas restent, de façon générale, localisés dans les mêmes départements. La mort de ces chiens avec des symptômes nerveux est très difficile à vivre pour leur propriétaire. Il n’existe malheureusement actuellement pas de vaccin dédié visant à protéger les chiens contre cette maladie et c’est le vaccin commercialisé pour protéger les porcs qui est utilisé. Le peu de données existantes sur l’innocuité et l’efficacité de ce vaccin chez les chiens a amené la FNC à s’appuyer sur l’initiative de la Fédération départementale des chasseurs de l’Aube (10), qui a organisé une campagne de vaccination de chiens de chasse en utilisant ce vaccin AUSKIPRA BK®, afin d’acquérir des connaissances sur ces sujets. Je rappelle qu’il reste indispensable de limiter l’exposition des chiens de vos chasseurs au virus afin de diminuer le risque d’infection. Il s’agit de ne pas nourrir les chiens avec des morceaux, abats ou autres sous-produits venant de sangliers, de séparer le plus vite possible les chiens des sangliers lors ou après la chasse… »